Témoignages d'étudiant.es du Master
Paul - Étudiant en M2 EIO - promotion 2020
"Le M2 BEE EIO est un cursus scientifique technique assez compliqué : on fait de la génétique, des maths, on doit apprendre à faire de l’instrumentation, à se servir d’outils technologiques. Parce que la recherche c’est pas juste faire ce que l’on aime : c’est un processus compliqué - c’est une mentalité aussi, une manière de réfléchir, cette rigueur du chercheur qui m’a énormément apporté dans ma vie personnelle. On n’est pas chercheur de 8h30 à 20h – quand on est chercheur ça fait partie de nous et je suis sûr qu’il y a plein de gens qui ont ça en eux sans le savoir, cette curiosité de comprendre le monde et une fois que l’on a compris décidé de s’en servir pour faire le mieux possible."
"Aujourd’hui, je termine mon M2 à l'UPF en écologie insulaire tropicale avec un stage sur Tetiaroa – le rêve aboutit finalement – où je vais faire de la botanique. Mon travail va consister à monitorer, étudier, donner des informations précises sur la végétation de l’ensemble des 13 motus de Tetiaroa. Ce qui a été peu fait. Cela s’inscrit dans le cadre d’un grand projet de dératisation de Tetiaroa. Je vais donc effectuer un travail qui doit donner une vue d’ensemble de la flore pour être capable de dire une fois que la dératisation aura été entreprise : est-ce oui cette dératisation a eu un effet significatif sur ces communautés de plantes en termes de nombre de composition des populations, tout simplement de richesse écosystémique avec calculs d’indice."
Toei - Doctorante à l'UMR 241 EIO
"À la fin de la licence, je pense que le plus dur c’est de trouver sa voie. Moi je voulais plus faire quelque chose en écologie et le Master était ouvert. Phila – la responsable – est venue nous le présenter et c’est comme ça que j’ai pu décider que c’était ce que je voulais faire.
La première année à Paris ce qui était bien, c’est que l’on avait le droit d’aller à la cité internationale – on avait des logements – c’était vraiment pratique, comme on vient de loin et que l’on n’a pas forcément le temps de chercher des logements. On a des enseignements en M1 à Paris qui sont plutôt théoriques – statistiques, dynamiques des populations. Contrairement aux étudiants métropolitains qui sont dans leur environnement, nous on change complètement de pays - le décalage n'est pas facile. Il faut également beaucoup travail mais ça se passe très bien. Et, le fait d’être mélangés avec une autre classe – comme nous sommes très peu dans le Master EIO à Paris nous sommes mélangés avec une autres classe - ça fait un groupe assez dynamique et c’est super intéressant d’échanger avec des étudiants en France. Et après la deuxième partie, le M2, à l'UPF, c’est plus quelque chose qui est pratique : on fait du terrain, on étudie l’environnement insulaire, on observe, on pratique beaucoup. C’est vraiment le début de notre vie scientifique ce Master !
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Sébastien - Doctorant à l'Institut Louis Malardé
"Je me suis orienté vers le M2 EIO en venant d’une formation en Biologie/Ecologie générale car je souhaitais me spécialiser davantage dans le milieu marin et particulièrement dans les écosystèmes marins tropicaux."
"Grâce à la diversité des enseignements proposés, j’ai pu me rendre compte des différents thèmes de recherche applicables dans ces environnements si particuliers et, grâce au stage de 6 mois réalisé au second semestre, me passionner pour l’un d’entre eux : l’étude des biotoxines marines phytoplanctoniques. C’est dans ce domaine que je réalise actuellement ma thèse."
Camille - Étudiante en M2 BEE EIO - promotion 2020
"Pour mon stage de M2 je travaille avec la SOP-Manu, la société d’ornithologie de Polynésie sur un plan opérationnel de translocation du héron strié de Tahiti à Raiatea."
"C’est une sous-population endémique de Tahiti, qui est menacée par la destruction de son habitat naturel. Il ne reste que 70 individus et ça ne fait que décroître avec le temps, donc le but, ce serait de réintroduire des individus à Raiatea où on a retrouvé des fossiles d’oiseaux. Cela prouve que la vie est possible là-bas."
"Pour cela il faut rédiger un plan afin d’avoir les conditions optimales pour les remettre là-bas. Je suis chargée de la rédaction de ce plan, de la modélisation de la dynamique de population pour savoir si c’est possible de retirer des individus de la population source, comment ? lesquels ? Et comment ils vont pouvoir se développer là-bas en fonction de la prédation, de la nourriture, des hommes. Il y a un côté très social aussi parce qu’il faut que les habitants de Raiatea soient d’accord avec la réintroduction. Donc c’est une mission pluridisciplinaire, c’est ce qui me plait en plus du terrain – ce que je n’avais pas fait à Paris lors de mon premier stage. Sur le terrain je fais du recensement d’oiseaux, je regarde leur comportement, le développement des petits, etc."
Charlotte - Fondatrice de l'association Océania
"Aujourd'hui, je suis biologiste marin spécialisée sur les cétacés au sein de l'association Oceania que j'ai fondée en 2017. J'étudie les cétacés à travers le monde depuis bientôt 10 ans. Riche de mon expérience en tant que coordinatrice dans de nombreux projets, l’interface science-société est l’approche que je privilégie au travers de mes programmes d’études."
"Le master EIO m'a permis d'ajouter à mon parcours la notion d'insularité. J'ai pu grâce à ce master mieux comprendre les enjeux environnementaux localement et mieux définir l'approche à avoir pour mettre en place des projets de recherche et de vulgarisation scientifique au Fenua. Ce master m'a également permis d'agrandir mon réseau. Il m'a également encouragée à poursuivre mon approche socio-environnementale."