Juristes, politistes, économistes et gestionnaires mais aussi historiens ont une préoccupation commune : étudier les modes d’organisation et de régulation des activités tant publiques (institutions politiques et administratives) que privées (entreprises, marchés, transferts).
Le concept de gouvernance (gouvernance d’entreprise, gouvernance politique, gouvernance locale) doit permettre de mettre à jour les normes, traditions et institutions à travers lesquelles un pays ou une entreprise exerce ses fonctions.
L’analyse de la gouvernance concerne au premier chef l’étude des institutions publiques de la Polynésie française, s’inscrivant dans le cadre du renouveau du droit d’Outre-mer. Les économistes, analysant les facteurs de la croissance dans une économie de petite taille, s’interrogeront, souvent à partir des mêmes éléments, sur la « bonne gouvernance » et sur ses effets sur la croissance et le développement économiques. De leur côté les chercheurs en gestion s’intéressent à la « gouvernance d’entreprise », qui comprend aussi une dimension liée à la gouvernance politique du territoire.
Les particularités insulaires, qu’elles résultent des évolutions historiques ou de la situation géographique, constituent des éléments de son identité nécessaires à prendre en considération pour analyser les déterminants du développement économique, social et culturel.
La prise en compte de l’identité, de sa recherche souvent mythique, est un élément fort de la culture insulaire que l’on retrouve tant dans le discours politique que dans les institutions publiques ou privées. La question foncière (appropriation et utilisation des terres) souvent rattachée à la notion d’identité doit faire l’objet d’une approche prioritaire associant les juristes aux autres chercheurs en sciences sociales. La prise en considération de l’identité est un élément fort des politiques de développement (ex : économie de la filière tourisme).
La notion de développement est prise en compte par les économistes, notamment lorsqu’ils se consacrent à l’étude de la « stratégie de développement des économies insulaires », ou du rôle d’un secteur particulier comme le tourisme (« tourisme et développement insulaire »).
Les juristes se consacrent à l’analyse des outils du développement (en droit administratif, en droit financier et fiscal, en droit des entreprises, en droit du travail...) tout en contribuant à l’analyse des finalités du développement (développement durable, droit de l’environnement, protection des ressources naturelles...).
La réunion dans l’équipe des juristes et des économistes et gestionnaires présente l’opportunité d’une approche globale de certains phénomènes (développement, gouvernance…)."
Axes de recherche
Le projet scientifique du laboratoire Gouvernance et Développement Insulaire, centré sur les concepts de « gouvernance » et de «développement » les applique au milieu insulaire et intègre la dimension « identité ».
Le laboratoire est divisé en deux axes :
- 1. Gouvernance, normes et institutions ;
- 2. Stratégies de développement des économies insulaires.